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Rennes à Köln, une nouvelle fois!
25 mars 2023

Donnerstag, der 23. März: Journée entre théorie et pratique, avec un supplément de culture...

... une journée bien remplie, mais on est décidément sous une bonne étoile côté météo: malgré le vent toujours assez mordant (on a ressorti quelques bonnets), le ciel reste assez calme avec même de petites éclaircies!

Nous commençons par une marche qui flirte par moments avec du jogging, afin de contrecarrer le vieux cliché des Allemands envers des Français qui prendraient plus de liberté avec la ponctualité...

hoersaal

Mais arrivés au point de rendez-vous, l'université de Köln, nous apprenons que les universitaires ont une façon très élégante d'arrondir les angles de la ponctualité: lorsque nous étudierons en Allemagne (ce que certain(e)s d'entre nous envisagent en effet), il conviendra de bien regarder les indications données sur les cours (le terme général est Veranstaltungen, qui peuvent être des Vorlesungen (cours magistraux pour jusqu'à des centaines d'auditeurs) ou des Übungen, divers Seminaire (plus ou moins des TD, en effectifs plus restreints et plus interactifs). Ces Veranstaltungen seront indiquées avec un horaire "c.t." ou "s.t." (pour les amateurs de latinismes: "cum tempore" (avec du temps) et "sine tempore" (sans temps): devinez pour lequel des deux vous aurez donc jusqu'à 15 minutes de marge pour encore être considéré comme étant à l'heure? Voilà ce qu'on appelle das akademische Viertelstündchen (le quart d'heure académique)

D'ailleurs, petite curiosité linguistique, on dit "Universität ZU (pas "von") Köln" – c'est grammaticalement un peu surprenant, mais bon...)

Accueilllis par une jeune chargée de mission du service de l'orientation universitaire (Studienberatung), nous nous rendons dans un vrai Hörsaal ("salle pour écouter", donc amphi), où elle nous explique ce que l'on peut étudier ici, comment s'y prendre, où trouver ou demander des précisions et conseils personnalisés, comment se passe l'inscription dans une université allemande, avec les conditions/critères d'admission et tout et tout... Bon, nous possèderons, une fois passé notre Abitur, déjà le sésame le plus précieux, à savoir le "droit d'entrée à l'université" (Hochschulzugangsberechtigung – on vous avait prévenus pour la longueur des mots allemands... - ou HZB). Mais il est vrai que nous ne comprenons pas tout – heureusement qu'il y a parmi nous de l'entraide pour des traductions ponctuelles simultanées – et nos accompagnatrices posent quelques questions pour ralentir ce flot d'informations et de mots inconnus...

Mais on aura encore un peu de temps pour digérer tout cela, d'ici notre Abitur...

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Nous terminons par un petit tour sur le campus (bien vert, situé au beau milieu du Grüner Gürtel (la ceinture verte) de Köln - - - et surtout, nous avons le droit de nous installer dans une des cafétérias estudiantines pour prendre notre piquenique voire l'enrichir avec de quoi nous récompenser pour notre travail intellectuel de ce matin (des gaufres toutes fraîches, des chocolats chauds, tout pour les neurones!)

Ainsi requinqués, nous partons vers le centre-ville pour entamer un travail plus créatif: au studio "jeunes" de la WDR (Westdeutscher Rundfunk, la plus grande radio régionale parmi celles des différents Länder allemands). Nous sommes accueillis par une équipe très dynamique d'encadrants, dont notamment une jeune femmen, Vivi ("ich bin heute euer Coach", notre coach pour aujourd'hui). Qu'est-ce qu'elle parle vite ! (c'est notre journée...) - mais comme les éléments à comprendre sont très concrets et illustrés par des exemples très parlants provenant de vraies émissions de la WDR, nous sommes rapidement armés pour accepter notre mission: créer une émission radio d'une heure (bon, un peu raccourcie dans notre cas, mais tous les ingrédients y seront!).

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Pour la concocter, il y aura besoin de différentes équipes, entre ceux qui parleront dans le micro (pour différentes chroniques), ceux qui plannifieront et organiseront (décompte de secondes avant le top départ de chaque rubrique, par exemple), ceux qui choisissent et préparent les musiques, ceux qui assurent (et ils ont bien assuré!) le côté technique devant les tables de mixage, il y a les jingles à caser aussi...

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Bref, une vraie ruche, pendant 3 heures et demie – que nous avons à peine vues passer: et déjà le top départ pour une répétition générale (avec ses couacs, bien sûr) et puis le "vrai" enregistrement (stress!) – mais pour des raisons de droits (notamment sur les musiques utilisées), nous n'aurons pas le droit de la diffuser sur internet, les envoyer ou autre. En revanche, nous aurons notre copie perso après le voyage... que nous vous ferons écouter si (et seulement si) vous demandez bien gentiment!

A chaque jour suffit sa peine, mais la nôtre n'est pas encore finie - - - la journée, pas la peine, car ce qui suivra (après une pause pour le dîner surtout!) est tout sauf pénible, même si c'est une pièce de theâtre en allemand. Franchement, la "Lysistrata", d'après une comédie grèque écrite en 411 av. Ch. par Aristophane, va nous épater – et même si l'on ne comprend pas tout (notamment des répliques prononcées avec des accents allemands régionaux), on rejoint la salle pour une bonne partie des rires. L'histoire c'est celle d'une femme grèque (Lysistrata) qui en a assez des guerres menées par les hommes les uns contre les autres, privant les femmes de leurs époux, leurs fils, leurs frères, mais aussi par exemple d'aide à la maison: c'est ainsi qu'elle complote avec les autres femmes afin de toutes se refuser désormais au désir des hommes jusqu'à ce qu'ils se déclarent prêts à renoncer désormais à se faire la guerre... Si déjà l'idée d'un tel chantage (make love, not war – et tant que vous faites la guerre: plus de "love"!) est séduisante, la mise en scène est carrément désopilante: un seul acteur joue l'ensemble des personnages, fait donc toutes les répliques – et avec une mimique et une gestuelle qui nous aident à comprendre même là où le sens des mots nous échappe. Un savoureux One-Man-Show qui mérite bien les applaudissement nourris à la fin. Nous nous trouvons d'ailleurs dans le minuscule "HorizontTheater" qui a calé cette représentation sur demande expresse pour nous ce soir-là, puis a ouvert la réservation pour les places qui restaient: en tout une salle d'environ une centaine de spectateurs : ça s'appelle "Zimmertheater" – théâtre dans une petite pièce (Zimmer) plutôt qu'une "salle".

Bon, après autant d'aventures, nous méritons une bonne nuit... Bis morgen!

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